Un elevator pitch, ou un argumentaire éclair, est un exercice de communication orale qui consiste à se présenter et mettre en valeur son projet face à un partenaire ou investisseur potentiel etc…
Vous devez faire un elevator pitch pour convaincre des investisseurs ?
Voici 5 conseils à suivre pour réussir cette épreuve !
1. Connaître son auditoire
N’oubliez jamais : un pitch est spécifique à un auditoire précis. Même si la trame de votre pitch ne change pas fondamentalement, il faut savoir adapter le pitch aux interlocuteurs afin d’accrocher au mieux avec eux. Il faut donc se poser les bonnes questions :
- Qui sont mes interlocuteurs ? Des financiers ? Des banquiers ? Des amis ?
- Quelles sont leurs attentes ?
- Quels sont leurs critères d’investissement ?
- Quelles sont leurs passions ? Leurs parcours ?
- Comment pouvez-vous vous connecter à eux ?
- Pour quelle raison précise ces personnes seraient-elles intéressées par votre projet ? Ont-elles déjà investi dans un projet similaire ? Que pouvez-vous leur demander ? Qu’ont-elles à gagner à travailler avec vous ?
Autrement dit : Faites vos devoirs!! Le minimum : Googler la personne et faire des recherches sur le fonds. Demandez-vous toujours, pourquoi vous souhaiteriez les avoir comme investisseur plutôt qu’un autre fonds. Au delà de l’aspect financier qu’est-ce que ce fonds investisseur peut vous apporter ?
2. Attitude
Il faut que vous fassiez votre pitch en ayant en tête que la seule chose dont a envie votre interlocuteur, c’est de ne pas vous écouter ! Il a autre chose à faire de plus important ! Votre pitch doit donc être court, captivant, surprenant, avec l’information essentielle sur votre projet. Vous devez avoir une attitude positive.
3. Y consacrer du temps
Comme le disait Madame de Sévigné: “Je m’excuse, mais je n’ai pas eu le temps de faire court”. En effet, cela prend plus de temps de rédiger un document long que de le synthétiser tout en en gardant la nuance et l’ensemble du message. Vous devrez donc rédiger et rédiger à nouveau et encore votre pitch, travailler et re-travailler votre pitch jusqu’à le rendre efficace. Chaque phrase doit être pensée pour être efficace. Vous n’avez pas le loisir de l’improvisation. Vous n’avez pas le loisir de l’hésitation. Vous devrez être percutant sur chaque mot.
Un pitch ne s’improvise pas !!
4. Votre débit
Le débit est le nombre de mots que vous dites par minute. Nous vous proposons de faire l’exercice suivant. Pour calculer votre débit, prenez un chronomètre et lisez un texte pendant 1 minute. Puis compter le nombre de mots que vous avez été capable de lire. Vous aurez alors une idée de votre débit.
Ayez en tête 150 mots par minute environ.
Ceci est théorique car il faut avoir en tête que les silences sont importants dans un pitch. De plus vous pouvez et allez être coupé. Il faut donc TOUT prévoir.
5. Vendez-vous !
Si vous en êtes à l’étape du pitch, normalement (sauf s’il s’agit de la première étape comme dans certains concours) c’est que votre projet plaît. Il s’agira alors soit de répondre à des questions spécifiques soit (et surtout) de tester l’équipe. Un projet entrepreneurial va être amené à évoluer. En revanche, en théorie, l’équipe ne bougera pas. L’exercice du pitch permet d’avoir un premier ressenti sur le(s) fondateur(s).
- Quelle est la cohésion de l’équipe ?
- Sont-ils de bons commerciaux ?
- Ont-ils l’air convaincu ?
- Leur démarche est-elle professionnelle ?
- Résistent-ils à la pression ?
- Quelles sont leur qualité orale ?
- Y-a-il un décideur ?
Une question à laquelle l’investisseur va chercher à répondre est : “Ai-je envie de travailler avec eux ?” En effet, un investisseur qui place son argent chez vous va ensuite vous rencontrer à intervalle régulier. Il a peu de chance de récupérer sa mise, il prend des risques, il n’a pas envie en plus de s’ennuyer ou de travailler avec des personnes qu’il n’apprécie pas !
Allez bonne chance 😉
Un peu de lecture si ça vous dit !